jeudi 10 mai 2007

N°45 - Octobre 2006

Cap sur Lolo !

Parcourir le diocèse de Lolo dans tous les sens, c’est se heurter au fait qu’après autant de décennies d’évangélisation l’Eglise, malgré tous les efforts perceptibles, se trouve encore à ses débuts : la pastorale d’ensemble est à repenser et l’infrastructure de base, à mettre en place, etc.
A Lolo la mission appelle ! Ce diocèse, dont la superficie est de 10.000 Km², comprend 9 paroisses avec chacune plusieurs sous-paroisses. Il ne compte qu’une vingtaine de prêtres et quelques religieuses (Sœurs Dominicaines de Notre-Dame du Rosaire), avec un vaste territoire qui n’est pas bien occupé. Les villages ne sont pas suffisamment visités et les fidèles n’ont pas l’occasion d’approcher régulièrement les sacrements. Il y a urgence, et nous devons tout mettre « en œuvre pour éveiller et réveiller la foi de ceux à qui nous sommes envoyés et leur faire découvrir « qui est le Christ » (C 7).
Le père Deo Mukomo revient de la province de l’Equateur où, pendant une semaine, il a visité la paroisse d’Ekama (Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus). Dans le rapport qu’il présente au Conseil provincial le père se fait insistant sur la nécessité de la présence oblate dans le diocèse de Lolo et il espère « que dès septembre 2007 nous serons à l’œuvre à Ekama. Les fidèles nous attendent avec impatience ! ».
Attentive aux appels de l’Esprit, notre Administration a décidé de constituer dès à présent le premier contingent de missionnaires qui devra desservir la paroisse d’Ekama. Le départ de ce contingent est prévu pour le mois de septembre 2007 et celui-ci pourra être composé de trois prêtres, un frère et un régent. Mais d’ici là, le Provincial et le père Deo Mukomo, pressenti Supérieur de la communauté de pionniers, effectueront un dernier voyage de prospection (février 2007) au cours duquel ils lanceront les travaux de réfection du presbytère d’Ekama.
Nous irons à Lolo avec la conscience que nous appartenons à un institut religieux dont la mission principale dans l’Eglise est « de faire connaître aux plus délaissés le Christ et son Royaume »(C 5). Mais loin de nous présenter là-bas en conquérants joyeux, « nous nous laisserons évangéliser par les pauvres et les marginaux vers qui notre ministère nous envoie, car souvent ils nous font entendre de façon nouvelle l’Evangile que nous annonçons. Attentifs à la mentalité des gens, nous accepterons de nous laisser enrichir par leur culture et par leurs traditions » (R 8a).
Il est toutefois souhaitable que les confrères qui feront partie du premier contingent soient doués d’une grande sensibilité culturelle et d’intuitions pastorales et qu’ils aient le don à la fois de rêver et de créer du neuf. Car il ne sera pas acceptable qu’à Lolo nous fassions exactement comme à Idiofa ou encore comme à Kikwit et à Kinshasa. Il nous faudra, en tout cas, apprendre l’art d’écouter avant de prendre le risque d’inventer des nouvelles façons de présenter le message de la foi.
En fixant le cap sur Lolo, nous entendons exprimer la volonté de notre Congrégation de s’ouvrir toujours davantage à des nouveaux besoins apostoliques et de se mettre humblement au service de l’Eglise locale. En même temps que j’invite toutes nos communautés locales à prier pour la réussite de ce projet éminemment missionnaire, je confie notre nouveau champ d’apostolat à la protection maternelle de Marie Immaculée.

Macaire MANIMBA, omi.
Supérieur provincial

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